Paris-Brest-Paris permanent

Récit Christian Gentil

Liste des participants :
André Trichard dit Belles Moustaches,
-Pascal Dreux dit Petite canaille
-Philippe Echevest dit Petit Filou
-Armel Gesret dit Le corsaire de St Malo
-Christian Gentil dit Gentil bandit, moi-même.

Je viens de passer 5 jours mémorables avec des amis à pédaler dans notre beau pays.
Je voudrais insister sur le plaisir que j’ai pris à accompagner le groupe pendant ce PBP.

C’est toujours une immense joie et une grande émotion de terminer un brevet de ce type, merci à toute l’équipe.
Si Armel n’avait pas eu cet « incident » à Brest (voir plus bas), ma joie aurait été complète.
Mais reprenons au départ.
Tout à commencé l’hiver dernier : une idée me vint : et si j’allais sur la trace de mes ainés en réalisant enfin ce PBP permanent ? Projet reporté plusieurs fois pour diverses raisons.
L’année 2011 étant justement une année de PBP randonneur, « Yaka » essayer. Je posais donc la question « kiki vient » à plusieurs amis du club, qui ne furent pas longs à se décider.
Parcours tracé sur Openrunner (en mode piéton pour prendre des petites routes) hôtels retenus, cartes de route commandées, tout va bien.

Pour plus de sécurité je garde les cartes avec moi des fois que mes amis les perdent.
Arrive la veille du départ, donc le 1er avril… La honte de ma vie de cyclotouriste : Le 1er avril 19h, Les cartes de route, où j’ai mis ces b… d…de cartes de route.
Impossible de remettre la main dessus, elles ont dû partir avec d’autres papiers dans la poubelle de recyclage (et ils sont passés la veille avec le camion poubelle !).

  • Coup de fil en urgence à l’organisateur qui accepte de nous adresser par mel une copie des cartes. Raymonde travaille jusqu’à minuit pour que nous puissions partir le lendemain à 5h avec des « feuilles de route ». Mille mercis à toi Raymonde. Ouf, mais je ne vous dis pas comment j’ai été chambré !

Le lendemain matin à 5h, Evelyne et Raymonde sont là pour nous encourager, encore merci à elles.

La première journée a été très vallonnée, et certains raccourcis « openrunner » peut être pas complètement indispensables…et pas spécialement appréciés à leur juste valeur… En haut d’un de ces fameux raccourcis, la roue avant du vélo couché de Philippe se soulevant, il a préféré finir à pied.
Nous avons réduit quelques arrêts ce qui fait que nous étions plutôt en légère avance sur le tableau de marche.
Mais par contre nous n’avons pas hésité à nous arrêter pour admirer le paysage.

Photo de la première fois où nous apercevons la mer :

Le deuxième jour, nous avons poursuivi la pluie, sans jamais la rattraper, seule la route était mouillée. Le moral est revenu au fur et à mesure que les nouvelles sur l’état de santé d’Armel étaient rassurante

Passage à Sizun

Le matin du 3ème jour, DD est arrivé énervé à la maison, je n’ai pas tout suivi mais je crois qu’il était question de menthe, il est vrai que la menthe est réputée comme excitant. En fait, c’est une histoire de sacoche qui se décroche et une réserve de sirop de menthe qui se renverse. Ca me rappelle quelque chose cette histoire de sacoche qui se décroche, mais moi cela avait fini à l’hôpital…
Superbe parcours dans le Perche, je pense par contre que sans les GPS, les routes auraient été difficiles à trouver.

Philippe dans ses œuvres, et en haut de la bosse il n’est « même pas fatigué »…

Les retrouvailles avec notre ami Alain Odelot de Bondoufle et la journée que nous avons passée ensemble ont été de très bons moments. Et dire qu’il n’avait que 400km depuis le début de l’année (dont un 200km…).
Le quatrième jour, nous sommes arrivés à Guyancourt en faisant un léger détour par la fameuse côte des 17 tournants (personnellement, je n’en ai compté que 15…). Cela m’a rappelé les évocations que mon père me faisait de ses courses dans la région parisienne avant guerre. Séquence émotion !
J’ai particulièrement apprécié le moment que nous avons passé devant le lieu mythique du départ du PBP randonneur, de plus comme ci tout cela avait été programmé, nous avons trouvé sur ce site des organisateurs du PBP randonneur.
Nous avons profité également de la webcam installée en permanence sur le site pour faire un coucou à notre présidente qui a pu constater notre présence en direct.

La caméra était tellement loin et du coup, l’image tellement petite qu’elle nous a plus devinés que vus.
Nous avons pointé au restaurant « Courte paille » juste au rond-point. Ils connaissent évidemment bien le Paris-Brest-Paris. Ils ont d’ailleurs l’interdiction de partir en congés à cette période. Ils font 500 repas à cette occasion.
A Guyancourt, le GPS (programmé avec un parcours Openrunner en mode piéton) nous a fait faire des raccourcis par des passages piétonniers justement, logique…
Pas vraiment facile de se retrouver dans toute cette circulation, un moment bloqué, nous avons été contraints de descendre des escaliers à pied en portant notre vélo.
Le vent contraire pour la première et la seule fois du parcours nous a quelque peu fait souffrir.
Puis, le dernier jour, dans l’après midi, la chaleur était tellement importante (jusqu’à 28°), qu’il fallait se protéger des rayons (le soleil brille l’imprudence brûle !, n’est-ce pas DD !).

Le repas du midi à l’ombre d’un bâtiment a permis à Philippe de faire cette superbe déclaration, « ici au moins nous sommes à l’ombre du vent ! ».

Vue sa position couchée, il est obligé de se surprotéger du soleil par des vêtements ou une couche très épaisse de crème solaire.

Constatations et anecdotes :
– Tout le long de ce PBP, les conditions météo ont été très favorables, par contre le matin la température est descendue à 3°. Il a fallu se protéger comme nous pouvions…

– Pour ma part, j’ai trouvé les temps de repos suffisants (une dizaine d’heures d’arrêt à chaque étape).
La première nuit à Brest, le B&B était très bien. Arrivés à 20h10, nous sommes repartis vers 6h, la montée vers le Roc Trédudon était un peu fraîche mais supportable.
La nuit au B&B de Chartres était beaucoup moins bien, chambres plus petites, chaleur, couchage sous couette (dessous, on a trop chaud, dessus, on a froid…).
Par contre, nous avons tous apprécié l’hôtel restaurant de La Chapelle Montligeon, tant au niveau accueil que pour le confort des chambres et la restauration.
– Arrivés à Guyancourt, où grâce au GPS nous avons pu apprécier des passages piétons tout à fait agréables, il a fallu tout de même affronter le trafic de la région parisienne.

– Philippe, que maintenant j’appelle petit Filou, était vraiment très à l’aise dans son magnifique vélo couché : Il attire d’ailleurs la curiosité (des fois même la stupeur) et surtout la sympathie.

A St James dans la montée, un transporteur troublé par la vision de son vélo a d’ailleurs fait une fausse manœuvre avec sa remorque qu’il a esquintée. C’est donc le premier accident qu’il a provoqué, heureusement sans être personnellement victime.
– Lors d’un repas à Carrouges, Pascal a émis le souhait de manger au château. Bonne idée, mais le château est en bas de la ville et pas du tout sur notre route.

Il s’ensuivit un départ de Philippe dans la mauvaise direction, et pour finir une perte de temps heureusement limitée. Pascal a gagné son surnom : petite canaille !

– Armel dit le corsaire de St Malo, suite à une hypoglycémie nous fait un malaise le soir au restaurant avec perte de connaissance, il repart avec les pompiers. Heureusement c’est sans aucune gravité, il ressort le lendemain après midi. Par contre, pour lui le Paris Brest Paris est terminé à Brest.

– Sur la route le dernier jour, j’ai remarqué, chez un particulier, un panneau original bien dans la situation :

– Au contrôle de Montsûrs, la patronne n’a pas voulu nous mettre son cachet, elle a donc perdu 4 clients et mérité de ma part une expression peu sympathique.

Pour tout dire, cette femme était à peu de chose près aussi aimable que sur le dessin, mais bien moins sympathique puisqu’elle n’a pas voulu nous donner son cachet…

– Le GPS nous permet de gagner du temps car on n’a pas à se poser de questions sur la direction à prendre, surtout des les villes ou aux intersections où rien n’est indiqué. De plus, si l’on se trompe, on s’en aperçoit presque aussitôt.
Par contre, il faut maitriser son fonctionnement et surtout l’interface avec le site Openrunner qui permet de tracer les circuits.

Ce n’est pas toujours évident car si l’on choisit le mode voiture, il nous fait passer par des routes trop importantes, et en mode piéton il ne tient pas compte des sens interdits (les flics, si !).

L’arrivée à la Gentilhommière :
Et bien entendu, en dessert, le Paris Brest était de rigueur.

A ma Raymonde sans qui rien n’aurait été possible.