Une balade AU BORD DU RAIL

Mardi 19 Octobre 2021

Et pour changer, pourquoi pas une sortie à thème ?

Profitant d’une fenêtre météo favorable entre 2 journées automnales pluvieuses, nous nous sommes retrouvés à 08h30, ce mardi avec l’objectif de suivre, au plus près, les rails du chemin de fer des 2 lignes que nous rencontrons souvent lors de nos sorties. Le TER, tout d’abord, au départ de Chantepie jusqu’à Martigné-Ferchaud, en passant par Vern, St Armel, Corps-Nuds, Janzé, Le Theil de Bretagne et Retiers, puis le TGV et sa LGV, d’Etrelles à Cesson-Sévigné, en passant près de Torcé, Ossé, Le Bois de Gervis.

Deux parcours totalement différents, d’abord le long du TER qui relie des petites villes ou bourgades dans lesquelles on retrouve les gares ou les haltes SNCF, encore en service pour certaines, avec leur animation. C’est la vie d’avant… Sur cette première partie de trajet, de Chantepie à Martigné-Ferchaud, soit 50km, pas moins de 11 passages à niveau et 7 ponts.

Ensuite, le long de la LGV, qui relie les métropoles en martyrisant nos paysages qui se re-végétalisent doucement. La vitesse du TGV et la sécurité qui l’encadre imposent des ouvrages d’art qui nous contraignent à jouer à saute-moutons avec cette ligne ferroviaire. Autant de petits cols à franchir, au total 16 ponts d’Etrelles à Cesson-Sévigné, soit 40km !

Si vous avez suivi, nous avons donc « croisé le fer » 34 fois ! C’était le prix à payer pour essayer de ne pas quitter des yeux notre cible, le rail…

Nous voici donc en route, Jean-Yves I, Joël L, Michel Méhat, Christian G, Christian T et moi, empruntant la passerelle chevauchant la route de Chateaugiron pour retrouver notre premier passage à niveau, celui des Logettes. L’éclairage est le bienvenu en attendant que le lever du soleil ne parvienne à percer la légère brume matinale. Vers 10 heures, le grand bleu et à bas les blousons ou autres coupe-vent ! OpenRunner, qui nous accompagne fidèlement, nous permet d’admirer un joli grillage sécurisant la proximité de la voie ferrée avant d’arriver à Janzé…cul de sac et marche arrière !

Il persiste en testant notre persévérance sur une portion panneautée « sans issue », avant Le Theil, et qui aurait justifié une pratique « gravel »… Sans conséquence, ni sur notre périple, et encore moins sur notre bonne humeur… Arrivés au Theil de Bretagne, petit café en terrasse, sous le soleil et une température de 18/20 degrés. Nous abandonnons notre voie ferrée en quittant Martigné-Ferchaud.

Après avoir longé l’étang de la Forge, nous rejoignons Chelun, puis nous traversons la Forêt de La Guerche, avant d’atteindre la ville du même nom. C’est le marché à La Guerche ! et afin de ne pas rallonger notre parcours, nous le traversons… au ralenti s’entend, ce qui n’empêche pas quelques remarques et autres mots d’oiseaux d’autochtones bienveillants ! Il est midi et le marché se vide. La première moitié de notre étape se termine et nous sommes en vue de Moutiers. C’est là, à l’Auberge de Moutiers, que nous avons prévu de reprendre des forces pour la suite de notre balade. C’est là aussi que nous retrouvons un groupe de 5 cyclotes, parties de Chantepie le matin pour un parcours de 85 kms sur la journée. D’ailleurs, quand nous arrivons, vers 12h30, Marie-Madeleine, Ginette, Paulette, Janine et Catherine, qui ont parcouru leurs 40 kms matinaux, sont déjà à table en nous attendant. Le groupe des cantepiens sera complet après l’arrivée de Michel Mouric qui avait tenté de suivre, à sa main, notre itinéraire, mais c’était sans compter sur un GPS récalcitrant !  Il est vrai que notre parcours, sans ce précieux outil de navigation… Après un repas apprécié, servi rapidement, avec le sourire, et un moment partagé fort agréable, chaque groupe reprend la route, direction Chantepie.

Pour notre groupe de 6, direction Saint Germain du Pinel, puis Etrelles où nous retrouverons notre voie qui, pendant notre halte, est passée de TER à LGV… Fini les passages à niveau, place aux toboggans générés par les ponts enjambant la ligne. Bonne nouvelle, le vent est un peu plus favorable, et le soleil monte en puissance… Contrairement à ce matin, rares sont les villages, et nous progressons en rase campagne. Le parcours ne nous est pas inconnu, mais tout comme ce matin, notre objectif de coller au plus près des rails nous fait découvrir des routes in- (ou mé-) connues. Personnellement, je suis assez content d’entendre les plus anciens avouer qu’ils ne connaissent pas telle ou telle route, ou même qu’ils ne savent pas ou plus où ils se trouvent !!!

Notre périple touche à sa fin et nous franchissons une dernière fois la ligne LGV après avoir laissé Cesson-Sévigné et sa gare derrière nous. Il est 17h15, nous arrivons au local où nous retrouvons nos 5 cyclotes de Moutiers qui avait entre-temps achevé leur circuit de 85 kms. Nous partageons un rafraîchissement bien mérité après nos 139 kms, sans avoir, ou presque, quitté des yeux notre rail que nous avons franchi à 34 reprises. Michel, quant à lui, est bien rentré également et a immortalisé sa journée par quelques photos. Une bien agréable journée !

Alain